Centre Culturel Elsa Triolet rue Charles Nédélec 13110 Port de Bouc Chypre est, par ordre de grandeur, la troisième île de la Méditerranée: elle a une civilisation très ancienne dont les racines remontent à 1 1.000 ans. A c a use de sa position gé o gr a phique et d e ses ric hesses elle a toujours été la cible de convoitises et de conquérants. Les Phéniciens, les Assyriens, les Egyptiens, les Perses, les Romains, les Arabes, la dynastie franque des Lusignans, les Vénitiens, les Turcs et les Anglais, l'ont dominée successivement L'installation des Mycéniens dans l'île entre le 13e et 11e siècle av. J.C, a déterminé son caractère à prédominance grecque, qui s'est maintenu malgré toute les oppressions et influences subies durant toute l'histoire tourmentée de Chypre. Avec la prépondérance des idées libérales en Europe et avec la création des Etats nationaux au 19e siècle, la revendication pour la liberté, l'autodétermination et l'intégration à L'Etat grec a été formulée a Chypre. La question chypriote, simple dans son essence, s'est progressivement compliquée à cause du changement des données et des circonstances, des développements internationaux et des interventions externes Le passage en 1878 de la domination turque à la domination britannique à entraîné le renforcement du mouvement national qui a connu son apogée lors de la révolte de 1931 et de la lutte anticoloniale de 1955-59 qui a conduit, en 1960 à la proclamation de la République indépendante de Chypre, conformément aux accords de Zurich-Londres Or, la constitution imposée comprenait des dispositions séparatistes qui encourageaient la confrontation et la discorde entre les chypriotes grecs et les chypriotes turcs (respectivement 80% et 18% de la population). Les droits accordés à la Grande Bretagne, à la Grèce et à la Turquie impliquaient le jeune Etat dans les concurrences de grandes puissances et dans les conflits de divers intérêts économiques et stratégiques dans la région. La Turquie, visant à la promotion de ses projets expansionnistes et séparatistes a mobilisé les groupes extrémistes des chypriotes turcs qui empêchaient par tout moyen le fonctionnement de l'Etat, et qui ont conduit aux conflits intercommunautaires de 1963/64 et de 1967. Les pourparlers intercommunautaires qui ont commencé en 1966 sous l'égide de l'ONU et ont continué pendant huit années consécutives, ont entraîné un progrès lent mais permanent. Le coup d'Etat du 15 juillet 1974 contra le gouvernement chypriote légitime, organisé par la junte militaire alors au pouvoir à Athènes, a fourni à la Turquie le prétexte, si longtemps attendu pour envahir, le 20 juillet 1974, la République de Chypre en violant la Charte de l'ONU ainsi que tous les principes qui régissent les relations Internationales. Les conséquences de l'invasion et de l'occupation turque. . 35% du territoire de la République de Chypre, à savoir la partie nord de l'île qui représentait 70% des richesses naturelles, se trouve sous occupation turque. . 142000 chypriotes grecs - un quart de la population totale - ont été chassés de la partie occupée (nord), où ils constituaient 70% des habitants, tandis que les chypriotes turcs qui vivaient dans les régions libres ont été forcés par leurs dirigeants à se déplacer dans les régions occupées. . Quelque 1500 personnes sont portées disparues, et on ignore toujours leur sort sauf pour quelques cas. . Des 20000 personnes enclavées a la fin de 1974, il en reste moins de 600 dans leurs villages occupés, vivant dans des conditions d'oppression, de peur et de privation. . 35000 soldats turcs, munis d' armements modernes et soutenus par l'aviation et la marine  se trouvent dans la partie occupée, en la rendant selon le Secrétaire général de l'ONU l'une des régions les plus militarisées du monde . 115000 colons, en grande majorité originaires de Turquie, ont été transférés et installés dans la partie occupée de l'île, afin de modifier la structure démographique de Chypre et de contrôler la situation politique. . La "ligne Attila" (ainsi nommée à cause du nom code «opération Attila" donné par la Turquie à l'invasion militaire à Chypre) hermétiquement fermée divise artificiellement l'île et son peuple et empêche la libre circulation des chypriotes dans leur propre pays . Dans un effort pour consolider les faits accomplis en 1983, la partie occupée a été proclamée en "République Turque du Nord de Chypre", pseudo état reconnu seulement par la Turquie et en dépendant pleinement.   . A peu près 55 000 chypriotes turcs ont émigré durant la période 1974-1999 de la partie occupée à cause de la décadence économique, sociale et morale qui y prévaut. De fait, le nombre total des soldats et colons turcs dépasse celui des chypriotes turcs.    . Dans la partie occupée, le régime illégal essaie méthodiquement de faire disparaître toute trace du patrimoine culturel et historique de 11000 ans: les noms grecs des lieux ont été remplacés par des noms turcs; des églises, des monuments, des cimetières et des sites archéologiques ont été détruits, pillés ou profanés; des trésors ecclésiastiques et archéologiques inestimables, qui appartiennent au patrimoine culturel mondial, sont volés et exportés à l'étranger; des fouilles clandestines et le trafic d'antiquités se poursuivent. Mettre une fin à l'occupation Le problème chypriote n'est pas une affaire de conflit intercommunautaire. C'est une affaire d'invasion et d'occupation continue. La Turquie continue impunément à mépriser la volonté de la communauté internationale telle qu'elle est exprimée dans des dizaines de résolutions de l'ONU sur Chypre; elle maintient aussi l'occupation et la division artificielle de l'île jusqu'à présent la Turquie n'a, jusqu'à présent, jamais fait preuve de volonté politique pour résoudre le problème chypriote. Le but constant du gouvernement chypriote est la recherche, par des négociations, d'une solution équitable, viable et fonctionnelle basée sur les résolutions de l'ONU sur Chypre; une solution qui assurera l'indépendance, la souveraineté et l'intégrité territoriale de la République de Chypre; une solution qui la débarrassera de la présence des troupes et des colons turcs et qui garantira les droits de l'homme et les libertés fondamentales. Cette solution doit offrir la sécurité tant à l'intérieur que contre les dangers extérieurs et elle doit garantir dans des conditions de paix, de prospérité et de progrès, l'avenir de l'ensemble du peuple chypriote dans un Etat unifié, fédéral, démilitarisé et intégré à l'Union européenne. POLITIQUE Centre Culturel Elsa Triolet rue Charles Nédélec 13110 Port de Bouc